Ces anti-inflammatoires qui peuvent être dangereux
Les anti-inflammatoires sont efficaces bien souvent pour traiter les douleurs et la fièvre, c’est un fait. Nombreux sont ceux qui ont retiré du bienfait de la prise d’anti-inflammatoires et qui continuent d’en tirer profit. Mais comme tout médicament, les anti-inflammatoires peuvent aussi présenter des risques, et il est inutile de se voiler la face à ce sujet.
Les risques existent
Fermer les yeux sur cette réalité ne fera pas disparaître comme par magie les dangers qu’il y a à consommer certains anti-inflammatoires. Et le fait d’en avoir tiré bénéfice ne veut pas dire qu’on ne court aucun risque. Il est toujours utile, voire vital, de se renseigner le plus possible sur tous les traitements, notamment les médicaments que l’on prend pour savoir comment agir. Le fait est que des études scientifiques démontrent que la prise de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que le kétoprofène et l’ibuprofène peut provoquer des complications infectieuses graves. Cela n’est pas encore porté à la connaissance du commun des mortels, mais ce devrait l’être dans les plus brefs délais afin que tout un chacun puisse savoir comment les utiliser au mieux et en toute sécurité. Les médecins aussi doivent donner des conseils appropriés et éclairés à leurs patients.
Risque de complications infectieuses
La prise de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent favoriser des complications infectieuses graves, selon les déclarations de l’Agence du médicament ou ANSM. Ledit avertissement est très récent car il date du 18 avril dernier. Quels sont les anti-inflammatoires incriminés ? Il s’agit notamment du kétoprofène et de l’ibuprofène, des AINS ou anti-inflammatoires non stéroïdiens qui sont souvent prescrits en cas de fièvre, de maux de tête ou parfois de rhumatismes. Donc, selon les études menées dans ce domaine, il faut faire preuve de la plus grande vigilance si on doit les utiliser car les risques de complications infectieuses graves sont élevés. L’Agence du médicament s’adresse tout autant aux patients qu’aux professionnels de la santé pour les prévenir de ces risques et encourage à la prudence quant à l’utilisation de ces AINS. Quelles sont ses recommandations en la matière ? Premièrement, de préférer le paracétamol au lieu de l’un des AINS pour soulager la fièvre et les douleurs, surtout en cas d’infection bénigne comme une angine, une toux, une otite, une infection pulmonaire et une rhinopharyngite, de même que la varicelle ou une lésion cutanée. Donc, privilégier le paracétamol dans ces cas de figure, en l’occurrence en automédication.
Quelles sont les précautions à prendre ?
Selon l’Agence du médicament, les médecins ne doivent prescrire les AINS qu’en petites doses et pendant une période la plus courte qui soit. Les patients doivent comprendre que dès que les symptômes disparaissent, ils doivent immédiatement arrêter la prise de ces anti-inflammatoires non stéroïdiens. Il est important que les patients comprennent qu’un traitement en cas de fièvre ne doit pas excéder les 3 jours, ce que les médecins devraient parfaitement savoir par ailleurs. En cas de douleurs, un traitement par anti-inflammatoire non stéroïdien ne doit pas dépasser les 5 jours. Un médecin ne devrait jamais prescrire 2 AINS à prendre en même temps, car cela multiplierait les risques et mettrait encore plus le patient en danger. Il faut aussi savoir qu’en cas de varicelle, les AINS sont à bannir. Ils peuvent être à l’origine de complications cutanées bactériennes graves si on les utilise dans le cadre du traitement de la varicelle. Toutes ces mises en garde sont aussi bien valables pour les professionnels de la santé que pour les patients et les uns comme les autres devraient prendre à coeur de les respecter au mieux, pour éviter des problèmes de santé encore plus graves.
La réalité
Une enquête nationale de pharmacovigilance a été lancée en juin 2018 lorsque de nombreux cas de complications infectieuses graves ont été signalés. Il s’avère d’après cette enquête que l’ibuprofène a été cause de 337 complications infectieuses graves, et le kétoprofène, de 47 cas. Ces complications se sont produites aussi bien sur des enfants que sur de jeunes adultes. De quelles complications est-il question ? Le plus souvent, il s’agit d’infection sévère des tissus mous et de la peau, on parle alors de fasciites nécrosantes ou de dermohypodermites, ou encore de pneumonies avec abcès. Il a également été relevé des cas de sepsis, de pleurésies, des infections ORL compliquées et d’abcès cérébraux. Et ces complications sont telles qu’elles ont nécessité des hospitalisations dans certains cas, provoqué des séquelles gravissimes dans d’autres, et fatales dans quelques cas. Cette enquête a démontré que les complications sont survenues très peu de temps après le début du traitement, entre 2 et 3 jours, et qu’elles aient été associées ou non à des antibiotiques. Et elles sont apparues dans le cadre d’un traitement de la fièvre, soit que l’AINS ait été prescrit par un médecin ou pris en automédication.
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